En novembre 2005, la chanson "Tous les tizenfants" du
groupe
formé par Polémix et La Voix Off basée sur une interview de
Nicolas
Sarkozy doit faire partie de la compilation "CQFD", éditée par
le
magazine les Inrockuptibles. Mais la Sacem (société de
gestion
collective du droit d'auteur pour la musique) partenaire
de
l'opération, l'interdit, estimant que la chanson n'était
"pas
diffusable", expliquant également que le ministre de l'Intérieur
ne
tolèrera pas de tels propos et menace les auteurs de
lourdes
condamnations.
La parution de la biographie de Cécilia
Sarkozy, 'Entre le
coeur et la raison', de Valérie Domain, chef des
informations du
magazine Gala fut interdite de publication après que Vincent
Barbare,
responsable des éditions First qui devaient publier l'ouvrage,
fut
convoqué le 9 novembre 2005 à un entretien place Beauvau avec
le
ministre de l'Intérieur et ce malgré les 25 000 exemplaires
déjà
imprimés.
En novembre 2005, Julie Decroix et Maël de Calan, les
deux
responsables de la formation 'Jeunes populaires de Paris' de
l'UMP,
décident de quitter la structure, faisaient connaître publiquement
les
pressions qui ont été exercées sur eux. Ils furent suivis de
Marie
Guévenoux, présidente de cette formation, qui fut peu de temps
après
également forcée à la démission pour être remplacée par quelqu'un
de
plus coopératif. Ils ont ouvert le forum Cybermilitant.org pour communiquer
librement sur ce qui se passait au sein de
l'organisation. Avec plus
de 3000 membres il devient rapidement le forum de
référence pour les
jeunes militants UMP qui souhaitaient émettrent des avis
critiques. La
direction de l'UMP a obtenu sa fermeture quelques mois plus
tard.
Raphaëlle Picard, pigiste à l'AFP est frappée
d'interdiction
professionnelle pour avoir relaté l'intervention policière du
4
octobre 2006 dans la cité des Mureaux. Elle rapportait les
témoignages
des habitants qui ont été violentés et braqués par les forces
de
l'ordre, dont de très jeunes enfants.
En août 2005, Paris
Match avait publié une photo montrant
l'épouse du ministre de l'Intérieur,
Cécilia Sarkozy, en compagnie de
son amant, le président de Publicis Events
Worldwide d'origine
marocaine Richard Attias. Le ministre de l'Intérieur
avait alors
demandé à son ami et directeur du journal, Arnaud Lagardère,
le
licenciement du directeur de la publication Alain Genestar. Il le
sera
en juin 2006.
Serge Portelli, magistrat, vice-président au
tribunal de Paris,
président de la 12e Chambre correctionnelle, venait de
rédiger un
nouvel ouvrage : 'Ruptures', dressant le bilan des cinq ans de
Sarkozy
passés au gouvernement. Au dernier moment, l'éditeur a renoncé
à
publier ce texte, ne laissant plus le temps à un nouvel éditeur de
le
faire paraître avant l'élection présidentielle. L'ouvrage
est
disponible sur Internet : www.betapolitique.fr
La rédaction d' i>TELE était invitée à un repas place
Beauvau
avec le ministre de l'Intérieur le 6 décembre 2006. Le
journaliste,
Laurent Bazin, qui avait décrit cette rencontre "off" sur son
blog -
hébergé par la chaîne -, a du retirer l'article à la demande de
la
direction. Suite à de trop fortes pressions, il annonce le 24
janvier
2007 la fermeture de son blog.
Début mars 2007, alors
qu'un comité d'associations en faveur
des SDF se rendait au ministère de la
Cohésion sociale où il était
attendus pour une réunion, les forces de l'ordre
ont molestés
plusieurs membres de l'association des Enfants de Don Quichotte,
dont
leur porte-parole Augustin Legrand.
Michel Guérin avait
écrit au préfet de Loire-Atlantique pour
qu'il renonce à l'expulsion du
journaliste Elvis Kouanga Kazeta,
réfugié et accueilli en France depuis 2002
et menacé de mort dans son
pays. Le ministre de l'Intérieur a porté plainte
contre Michel Guérin,
en tant que "complice" après que sa lettre fut publiée
sur Internet
par un internaute. Il est accusé d'avoir «porté atteinte à
l'honneur
et à la considération de fonctionnaires publics, en l'espèce,
les
préfets».
Quelques jours après que le candidat de l'UMP a
établi son QG
de campagne au 18 rue d'Enghien, dans un arrondissement de
Paris, les
habitants des trois immeubles qui y font face reçoivent une
lettre
datée du 15 janvier leur demandant de répondre au plus vite à
un
recensement de sécurité en appelant un numéro de téléphone. L'agent
qui
répond fait partie des Renseignements Généraux de la préfecture de
police de
Paris. Après avoir enregistré l'Etat civil de son
interlocuteur, il évoque
les dangers terroristes, la présence d'un
éventuel sniper sur les toits, etc.
Cars et voitures de police sont
postés en permanence dans la
rue.
Fin mars 2007, la Société des Journalistes de France 3 et
les
deux syndicats de la chaîne, le SNJ et la CGT, s'indignent des
propos
du candidat de l'UMP qui a dit pour avoir été obligé de
patienter
avant de se faire maquiller pour participer à l'émission
"France
Europe Express": « Toute cette direction, il faut la virer [...] Je
ne
peux pas le faire maintenant. Mais ils ne perdent rien pour
attendre.
ça ne va pas tarder ».